Fidèles au poste... sauf Rennes
Football - Ligue 1
Après chaque journée de championnat, retrouvez les informations essentielles et les leçons à tirer des rencontres de L1. Ce week-end, André-Pierre Gignac a encore frappé, Bordeaux a encore gagné, Auxerre encore perdu . En revanche, Rennes a vu sa série d'invincibilité s'arrêter à Lille.
L'EQUIPE EN HAUSSE :
Bordeaux (2e)
Après avoir poussé Lyon dans ses derniers retranchements la saison dernière, Bordeaux est prêt à sauter sur sa proie cette année. Les Girondins en ont donné une nouvelle preuve samedi soir. Deux heures après avoir vu l'OL reprendre quatre points d'avance à la faveur d'une victoire à Grenoble (0-2), les Bordelais ont répondu par un succès à Nantes (1-2). Une cinquième victoire de suite pour les hommes de Laurent Blanc qui leur permet de rester à une longueur de Lyon. Contrairement à la saison dernière, Bordeaux n'a pas envie de s'en contenter même si la ligne d'arrivée est encore loin et que la modestie est de mise. "Je connaissais le résultat de Lyon avant le match, mais ça n'a rien changé, a confié Gourcuff après le match. Il y a encore beaucoup de matches et il est trop tôt pour parler du titre. Pour l'instant, on se concentre sur nous." Cette méthode porte ses fruits.
L'EQUIPE EN BAISSE :
Auxerre (16e)
Les semaines passent. Le couperet se rapproche. Incapable de gagner la moindre rencontre depuis le 15 novembre (14e journée), le club entraîné par Jean Fernandez a plié samedi soir à Nice (2-0). Une nouvelle fois, les Auxerrois n'ont pas marqué et présentent un bilan comptable famélique sur les sept dernières journées. Un point pris sur vingt-et-un possibles. L'AJA est à trois unités de la zone rouge. Fernandez tire la sonnette d'alarme : "On se pose des questions, évidemment. Il faut trouver des solutions et gagner d'ici la fin de championnat les six ou sept rencontres nécessaires pour assurer le maintien. Celui-ci se jouera en mai. Les équipes les plus en forme à ce moment-là feront la différence. Il est certain qu'il faut enclencher au plus vite une bonne petite série. Et déjà il nous faut une victoire au plus vite. Nous allons mettre à profit la coupure de quinze jours pour préparer le rendez-vous très important à domicile devant Lorient."
LE JOUEUR :
ANDRE-PIERRE GIGNAC (Toulouse)
Etincelant en 2008, André-Pierre Gignac est reparti sur les mêmes bases en 2009. L'attaquant du Toulouse Football Club, qui a remplacé Johan Elmander dans les coeurs des supporters, est toujours aussi performant. Samedi soir, l'ancien Lorientais a tout fait aux pauvres défenseurs nancéiens et a été impliqué dans tous les buts de son équipe. Buteur sur le deuxième, passeur sur le troisième, Gignac a poussé Andre Luiz à la faute sur le premier. Et dire qu'il s'était blessé vendredi à la cheville. Meilleur buteur du Championnat de France avec 13 réalisations, Gignac se rapproche petit à petit de l'équipe de France.
LE BUT :
Avant Caen - Monaco, le stade Michel d'Ornano n'avait encore assisté à aucun but inscrit en dehors de la surface de réparation cette saison. Le compteur a été débloqué par Juan Pablo Pino, dimanche. Et de quelle manière ! Après avoir éliminé deux adversaires d'un superbe mouvement en pivot, le jeune Colombien s'est enfoncé dans le camp caennais, s'est retrouvé face au but de Planté et, d'une superbe frappe croisée du gauche de vingt-cinq mètres, a trouvé le petit filet opposé. Imparable. Arrivé à Monaco la saison dernière, Pino semble avoir trouvé sa vitesse de croisière. Il reste sur trois buts lors des quatre dernières journées de Ligue 1.
LA STAT :
18
La belle série rennaise se sera arrêtée à Lille. Invaincus depuis dix-huit rencontres, les Bretons sont tombés dans le Nord (1-0). Une défaite logique tant les Nordistes ont dominé des Rennais qui n'étaient pas dans un grand soir. Avec ce premier revers depuis le 17 août 2008 (Grenoble, 1-0), les joueurs de Guy Lacombe descendent du podium. "Il fallait bien que ça arrive, qu'on perde. Cela va remettre de l'ordre dans la maison. Peut-être qu'on avait besoin d'une bonne gifle pour comprendre qu'il faut rentrer unis sur le terrain. C'est ce qu'il faut, et notamment face à une belle équipe lilloise. Je suis déçu de ne pas avoir vu le vrai visage rennais, c'est dommage parce que c'était l'occasion de montrer qu'on vaut mieux que ça", a regretté Guy Lacombe après la partie.
LA DECLA :
"Ça fait un petit moment que je cherche ce but. Je n'arrête pas de me dire : "Mais tu vas le mettre ce but !" A chaque fois, ça ne passait pas très loin. Ça commence à payer. De toute façon, le travail porte toujours ses fruits. Il faut toujours persévérer. (...) A un moment, je me suis dit :"Qu'est-ce qu'il peut t'arriver de pire que de se faire siffler par ton propre public ?" Il n'y a pas pire humiliation. Je ne pouvais que mieux faire. A partir de ce moment-là, je me suis dit : "Ronald, arrête de vouloir trop bien faire et te prendre la tête ! Joue libéré. Joue ton football." Et depuis, je joue comme je sais faire. Ça paye. Je n'avais jamais fait de si bons matches et enchaîner des performances de ce niveau-là."
